Histoire

Le batiment, a l’origine s’appelait la ferme Sottiaux, la fondation remonte en 1711. Elle fut louée jusqu’à la fin de son occupation à vocation agricole. Elle porta le surnom de “Courtes Bottes” au XIXème siècle, parce qu’elle fut longtemps occupée par la famille de Lambert Arcq originaire de Glabais, qui avait auparavant cultivé dans une ferme de cette localité qui portait ce nom.  Les “Courtes Bottes” firent place en 1894 à d’autres locataires temporaires, puis ce furent les Sottiaux à partir de 1900 jusqu’à 1985, date du décès de Charles Sottiaux fils. En 1989, la ferme et ses alentours furent mis en vente. Texte extrait de https://www.wiki-braine-lalleud.be

Début des années 1970.

Jacques Langlais: “La porcherie se trouvait en face de la ferme, elle fut démolie pour permettre l’élargissement de la voirie. Par rapport à la photo elle occupait la moitié gauche de la rue.” Frédéric de Wouters: “Que de souvenirs avec ce bon Charles (Sottiaux). Nous y allions chercher du petit lait avec Jean Stordeur. J’ai encore l’odeur de ses vaches Jersey dans le nez. Quel parfum. Fièrement installé sur son David Brown, Charles n’en touchait pas une alors que nous récoltions les pailles. Après l’effort, le réconfort, une bonne pinte bien fraîche.” Collection : Jean-François Piraux.


“La ferme peinte par Jacques Baumal”. Collection : Baumal-Dehaye Geneviève

Source des photos

Moyen-Age Vers la fin du moyen-age une série de maisons ouvrières en ligne furent bâties le long d’un chemin jouxtant un terrain appartenant a un certain Van Yperzeele dont le nom de la rue Pergère provient. Déjà a l’époque les marnières étaient exploitées, sortes de trous dans lesquels l’homme retirait les moellons que sa femme remontait. La marnière épuisée était recouverte de planches, ce qui causa plus tard de nombreux accidents (une rue de Braine qui s’effondra ou tracteurs disparaissant). Ces maisons furent construites avec ces moellons de marne, roche sédimentaires du dévonien composées de calcaire et d’argile (entre 375  et 385 millions d’année). Les portes étaient basses et recouvertes d’un linteau en bois comme on peut en voir une trace. Il y a eut longtemps des marnières. Au 19ème siècle, un certain Cheval rachèta la poussière de ces sédiments pour en faire un engrais, le mélangeant au sable qu’il prenait chez les sœurs dominicaines de Waterloo. Cela lui permit de construire un château a l’emplacement du carrefour de Mont Saint Jean.

Renaissance Une profonde transformation se fit a la renaissance pour transformer 2 maisons et une seule dans le style renaissance espagnole. Des fenêtres a croisillons furent installées: meneaux surmontes de vitrage sur plomb tenu par des barreaux métalliques, traverses et double linteau sous archettes en briques et la façade refaite. Comme les traces en témoignent et pour la salubrité et la conservation des moellons, ceux-ci furent enduits de chaux, une fois en bleu clair, une autre fois en jaune clair, selon l’habitude de la région. Cette maison avait 2 caves voûtées dont une servant a la lessive (pierre a lessiver existante).

18ème Siècle L’arrivée de la pierre bleue (transport plus aise) fit que les doubles linteaux furent remplaces par un linteau unique en pierre bleu. Les croisillons furent donc supprimer et le seuil des fenêtres descendu, cela pour une meilleure luminosité. Une belle porte d’entrée fut crée, surmontée d’un linteau baroque  en pierre bleue portant les initiales du propriétaire (J.J.L) et la date des travaux (1765). Un an après, une grange attenante fut construite a l’emplacement des deux autres maisons. Celle ci présente une des plus belles charpentes aux environs de Bruxelles. Six poteaux en chêne de 7 mètres de haut la supportent. Le fâite se trouve a 14,50m. Les charpentes venant de l’extérieur sont numérotées pour le montage. Un poteau centrale porte le signe des charpentiers (I.H.S avec la croix typique, les 3 clous de celle-ci) et les initiales de 2 propriétaires (J.J.L et M.M.A.). En dessous, dans une pierre blanche se retrouvent encerclées dans un cœur les mêmes initiales. Il s’agit d’une promesse de mariage. Le soubassement est en moellons. L’ensemble en plan comme en coupe présente le même rectangle doré et la proportion de 1,618. Les briques, forts cuites et irrégulières sont des “sabots” selon le langage du coin. Elles sont peux fréquentes a l’époque. La grange, d’une longueur de 58 pieds de bourgogne, est dans le prolongement de la maison et possède 2 portes Est/Ouest; on accède a celles-ci par un chemin de paves ronds.

19ème Siècle 1815. Bien sur le 1er événement a mentionner a cette époque est la bataille de Waterloo. La ferme servit au commandement allemand dont les troupes se trouvaient plus haut (compagnies de la légion germanique, Kielmansewegge). Un soldat grava 1815 sous le signe des compagnons. Restauration de la ferme. Un saisonnier Debouveries loua la ferme. Certaines restaurations de charpentes furent effectuées, 2 poteaux ayant tendance a s’ouvrir furent maintenus par des agrafes. Un affaissement vers la rue du pignon Sud/Ouest fit qu’un tiers de celui-ci du être reconstruit. Une poutre métallique fut placée au dessus de la porte et l’arcade en brique la surplombant est réalisée selon un tracé typiquement 19eme (au compas).

20ème Siècle Une annexe qui avait été construite perpendiculairement a la ferme et traversait la rue Pergère fut démolie lors de la création de celle-ci. Le paysan Sottiaux qui louait la ferme a Mr De Radigues construisit en 1966 une porcherie remontant le long de la rue de Longchamps ainsi que 2 étables dans la grange sous voussettes en briques (entrée et cuisine actuelle). Dans l’entrée un abreuvoir qui fait la longueur du hall peut toujours être admire. Rénovation de 1991-92. Mr De Radigues ayant vendu a l’architecte Yves Dumont celui-ci entama de grandes rénovations afin d’y installer ses ateliers de peinture et d’architecture. Les éléments historiques furent respectes et maries avec les apports nouveaux résolument moderne (galeries en métal). Le pignon Nord de la grange présentant un hors plomb de 8cm fut démoli et reconstruit a l’identique (même arcade sur poutre en bois surplombant l’entrée charroi Est de le grange fut consolidée par un cadre isostatique en béton). La façade maison a rue fut décapée et celle arrière en briques déliquescentes démolie permettant ainsi de créer des fenêtres. Cette façade fut reconstruite en moellons identiques.  L’ensemble de la maison y compris la cheminée fut vidée est des planchers yellow pin installe partout aux étages. Des verrières et fenêtres installées dans la grange ou des ouvertures furent percées. Des nouveaux carrelages poses partout au rez de chaussée, sur dalle béton dans la grange. Le carrelage d’entrée schématise le Z tiffinagh, insigne de la révolution Kabyle, souvenirs du passage de Yves Dumont en cet endroit.